Après les banques, les pays peuvent-ils faire faillite ? Les conséquences multiples d'un pays en banqueroute

buenos aires, capitale argentine, a connu un plan d'austérité à la suite de la
Buenos Aires, capitale argentine, a connu un plan d'austérité à la suite de la crise de 2001. © Christiane Sors

Lorsqu'un Etat se retrouve en défaut de paiement, les conséquences sur l'économie réelle sont nombreuses, à commencer par un coup de frein à la croissance.

Mais l'une des premières conséquences d'une telle crise réside bien souvent dans la chute brutale de la valeur de la monnaie. D'abord, dans certains cas, comme en Argentine, la dévaluation de la monnaie entraîne un renchérissement brutal des importations et une augmentation des prix des produits étrangers. Mais même sans dévaluation, impossible dans le cas d'un pays de la zone euro, une baisse de confiance dans une économie fait fuir les investisseurs.

Le secteur financier peut se retrouver en grande difficulté, puisque ces établissements détiennent bien souvent une grande partie de la dette publique. Dans le cas français, les obligations assimilables du Trésor sont ainsi détenues à 23% par des compagnies d'assurances et à 13% par des établissements de crédit. Si l'Etat ne peut rembourser sa dette, les banques risquent de limiter l'accès au crédit pour les entreprises et les particuliers. Cela aura des conséquences sur la consommation, la production et les exportations.

Enfin, les plans d'austérité engagée pour redresser les finances publiques ont aussi un coût pour la population. Le niveau d'imposition est susceptible d'être réévalué pour faire face aux besoins de l'Etat. Les restrictions budgétaires auront quant à elles des conséquences négatives sur les services publics et l'emploi.