Nouriel Roubini : les meilleurs extraits d'"Economie de Crise" Les capitaux propres des banques

pour nouriel roubini, bâle ii ne va pas assez loin.
Pour Nouriel Roubini, Bâle II ne va pas assez loin. ©  Digital Vision / Photodisc / Thinkstock

"La manière dont Bâle II définit et hiérarchise les capitaux propres devra être modifiée. Au lieu de retenir la définition du Tier 1 pour évaluer les capitaux propres d'une banque, il faudrait utiliser une mesure plus précise connue sous le nom de Tangible Common Equity (TCE). Le TCE ne retient que les actions ordinaires dans l'évaluation des capitaux propres, contrairement à la définition du Tier 1 qui inclut les actions ordinaires et les actions privilégiées. Le TCE constitue donc une définition plus prudente des capitaux propres dont dispose une banque. C'est une manière plus réaliste d'évaluer la santé d'une banque confrontée à une situation de crise. (...)

"Lors des années d'expansion, les exigences de capitaux propres seraient plus fortes ; elles diminueraient si la situation se détériorait"

On pourrait adopter une manière différente d'évaluer les capitaux propres appelée "provisionnement dynamique". Au lieu d'obliger les banques à détenir un pourcentage fixe de capitaux propres (comme les 8% imposés par les accords de Bâle), un système dynamique l'autoriserait à varier dans le temps. Lors des années d'expansion, les exigences de capitaux propres seraient plus fortes ; elles diminueraient si la situation se détériorait. Une forme de provisionnement dynamique a déjà été mise en œuvre par les banques espagnoles ; bien qu'il ne s'agisse pas là d'une panacée, il pourrait valoir la peine de généraliser ce système au moyen d'un nouvel accord de Bâle."

Extraits de "Economie de crise, une introduction à la finance du futur", Editions Lattès