A quoi ressembleront les RH dans 10 ans ? Vers des DRH sans frontières

La mondialisation ne date pas d'hier. Mais ses effets n'ont pas fini de se faire ressentir. A l'avenir, les ressources humaines ne pourront plus faire l'impasse sur les conséquences de l'ouverture des frontières.

"Si vous conservez un prisme franco-français centré sur le droit du travail, vous courrez au-devant des problèmes, assure Vincent Lecerf. Le temps où les filiales étrangères devaient marcher au pas du siège franco-français est révolu.  

Dans une multinationale comme dans une PME ouverte sur le monde, les professionnels des RH doivent donc s'adapter. En s'améliorant en langues étrangères, évidemment. Mais aussi en changeant de regard sur les autres. "L'internationalisation implique de se montrer plus ouvert, plus flexible, ce qui est généralement le cas des DRH qui ont connu différentes entreprises ou bénéficié d'une expérience à l'étranger", estime le président de l'ANDRH.

"L'internationalisation implique de se montrer plus ouvert, plus flexible"

L'ouverture des entreprises à l'international élargit automatiquement le spectre des préoccupations des DRH. "Les fondamentaux du métier ne sont pas les mêmes partout, analyse Vincent Lecerf. Aux Etats-Unis, la gestion des retraites et de l'assurance santé exige un volume de travail énorme. En Chine, retenir les salariés et limiter le turn over constituent des problématiques cruciales."

Des priorités qui changent d'un pays l'autre certes, mais aussi des salariés qui bougent de plus en plus sur le globe. Là encore, les services RH devront s'adapter, car en 2020 l'expatriation aura bien changé. "Nous allons vers la fin du régime unique de l'expatriation", annonce Jean-Christophe Sciberras. Les départs seront généralement plus courts, plus souvent centré sur une mission et moins généreux (salaire, logement...) que par le passé.