27/04/2005
Les cinq principes à respecter Conduite du changement
|
La conduite du changement demande de la méthode, ou plutôt un panaché de méthodes. Les points que vous ne devez pas négliger pour réussir. |
En une dizaine d'années, les pratiques de conduite du changement
se sont considérablement développées. De la simple formation
des salariés, aux démarches psychosociologiques, les approches pour mener un tel projet sont multiples. "Mais elles
sont toutes nécessaires à la réussite du changement", estime Jean-Michel Moutot, co-auteur du
livre "Pratiques de la conduite du changement"
et associate partner d'IBM (voir notre sélection
d'ouvrages). En compagnie de Florence Amiel, directeur
des ressources humaines du cabinet Axessio, et de Frédéric
Dussart, président directeur général d'EMC
France, Jean-Michel Moutot livre les conseils clefs pour la conduite du changement.
|
Première étape à mener, l'adhésion ne s'obtient pas sans informer les
salariés et leur expliquer le bien-fondé des changements. Elle
repose sur la mobilisation de toutes les énergies autour d'un
même objectif : transformer l'entreprise. L'ennemi à
combattre : la résistance au changement. "Cette réaction est
normale et se traduit par une émotion qui varie d'une personne
à l'autre, explique Florence Amiel. Il faut donc être à l'écoute
de chaque personne, informer en adaptant son discours, pour
amener tous les acteurs à prendre en charge leur propre évolution."
Mais attention : l'équipe en charge de conduire le changement,
"porteuse de messages qui gênent", ajoute Jean-Michel Moutot,
a souvent tendance à s'isoler. Au contraire, "elle doit s'intégrer
au cur de l'entreprise, pour être en interaction avec l'ensemble
des collaborateurs". L'adhésion s'obtient uniquement
de l'intérieur. |
|
|
Les démarches psychosociologiques privilégient le brainstorming
et l'action collective. Elles misent donc sur l'influence mutuelle
entre les personnes. "Ces approches comportementales sont
à utiliser car elles permettent une meilleure implication
des acteurs", explique Jean-Michel Moutot. Ce point de vue est
partagé par Florence Amiel qui conseille de "s'appuyer
dans un premier temps sur les salariés qui accueillent favorablement le changement". Bref, il faut savoir utiliser le concept viral pour diffuser les nouveaux objectifs.
|
|
|
Au début du projet, une communication individuelle est naturellement
menée auprès des managers. "Il s'agit d'un groupe restreint d'interlocuteurs
qu'il faut travailler au corps à corps", précise Jean-Michel
Moutot. Une fois que ce premier groupe adhère au projet, commence une nouvelle
étape charnière qui consiste à faire adhérer l'ensemble
des collaborateurs de l'entreprise. "Il faut alors passer
à une communication collective qui nécessite des compétences
et des méthodes particulières, que les praticiens de la communication
individuelle ne possèdent souvent pas." Mieux
vaut donc, à cette étape, passer le relais à de nouveaux acteurs plus
compétents pour accomplir cette mission délicate : la direction de la communication ou des spécialistes externes.
|
|
|
Toute conduite du changement se décompose en une multitude
d'initiatives à mener au sein des différents services de l'entreprise.
Dans cette optique, il semblerait logique de constituer des groupes de travail indépendants.
Mais ce serait une erreur. "Les managers et les collaborateurs
seraient alors sollicités à plusieurs reprises et pour les
mêmes raisons", explique Jean-Michel Moutot. Pour éviter de
semer la confusion, en diffusant des messages contradictoires,
il est indispensable de coordonner les différentes équipes qui planchent sur le projet et d'assurer une grande transversalité dans la composition des groupes de travail.
|
|
5
|
Savoir gérer dans le temps |
|
La conduite de changement ne peut pas se limiter
à la seule gestion de projet, comme l'ont prouvé les
multiples échecs du passé, "notamment parce que cette
approche n'intègre pas le risque humain", précise Jean-Michel
Moutot. Faute de s'inscrire dans une gestion de projet pure, il est néanmoins vital de formaliser et de planifier
des tâches afin de suivre leur exécution et de veiller
au respect des coûts et des délais impartis. "Respecter
ses engagements auprès des décideurs, des clients et des collaborateurs
est essentiel", souligne Frédéric Dussart. Dans la forme, la conduite du changement n'est pas un projet à aborder comme les autres. Dans sa mise en oeuvre, elle nécessite encore plus de rigueur qu'un projet standard. |
|
Un
témoignage, une question, un commentaire sur ce dossier ?
Réagissez
|
|
|