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ENTREPRISE
 
01/09/2004

Août 2004 : "Tout est mini, mini, mini"

Il a 45 ans, il a décidé de quitter un poste confortable pour créer son entreprise. Chaque mois, dans Le Journal du Management, il raconte l'aventure de sa petite entreprise.
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Septembre 2004 : "Place au commercial"
Décembre 2004 : "Pourquoi pas vous ?"

La recherche du financement m'a épuisé moralement. Je n'arrive pas à concevoir qu'il soit si difficile de trouver 25 000 euros avec un projet novateur dans les NTIC pour lequel nous avons déjà trois produits en exploitation réelle et avec 25 000 d'apports. Lorsqu'on repense à la décennie passée... Mais ne rêvons plus !

Récemment un article du Journal du Net (Ndlr : un site Benchmark Group, l'éditeur du Journal du Management) a apporté un début d'explication à la question "pourquoi les organismes régionaux de capital investissement continuent de fuir les entreprises des secteurs technologiques ?". L'explication est la suivante : 36,7 % des liquidations concernent des entreprises de ce secteur. Résultat : les organismes régionaux de financement ont enregistré un déficit de 9,4 % sur les placements réalisés.

Pendant ce temps-là...
Heureusement, entre temps, la situation a évolué positivement en Amérique du Sud. Pendant les deux mois de vaine recherche sur un financement, le développement commercial de la société en Amérique du Sud a été supérieur au prévisionnel. Il est établi que le "point mort" va être atteint dans les tous prochains mois, réduisant ainsi le besoin de financement estimé. L'Amérique du Sud peut fonctionner sans apport supplémentaire, cela va nous aider.

Mais qu'en est-il pour le projet en France ? Ayant souffert de deux mois de retard sur le prévisionnel, le démarrage de l'activité commerciale (communication, prospection…) se retrouve en plein sur la période de congés estivale. Il ne faut donc pas imaginer de recettes avant le quatrième trimestre. Un prévisionnel "mini" est alors établi selon la règle classique : moins de recettes = encore moins de dépenses.

Les coûts incompressibles nécessaires à la vie de l'entreprise et ceux indispensables au développement commercial mettent en évidence un besoin de trésorerie de 8 000 euros sur l'année.

Un budget "mini"
Bien évidemment, avec un tel budget, toute dépense non prévue devra être minutieusement étudiée, analysée, justifiée, avant d'être... rejetée ! Les investissements : le nouveau PC attendra, le portable personnel fera l'affaire. Les déplacements : en train et en seconde. Les réceptions : espérons que les prospects ne seront pas trop affamés. Le bureau : une pièce au domicile. Les signes extérieurs : les signes de quoi ? Bref, le minimum indispensable !

Une rémunération, vous disiez ? Le prévisionnel initial ne prévoyait de rémunération que lorsque l'activité le permettrait, le budget mini suit cette logique. Il est nécessaire de préciser que ceci est possible grâce à la continuité de l'allocation chômage comme créateur d'entreprise. Ce sera en fait notre seul financement externe. Il me parait important à ce stade de noter les efforts engagés par l'Assedic et l'ANPE afin de favoriser l'esprit et la création d'entreprise. Une adaptation intelligente de la loi en juillet 2003 a mis fin aux cachotteries habituelles "je monte ma société mais je ne dis rien à l'Assedic afin de continuer à toucher mes allocations chômage". Bravo donc !

Le prévisionnel "mini" validé, la décision de création est prise avec un apport en espèce de 10 000 euros et 10 000 en nature. A partir de là, tout s'enchaîne vite et sans difficulté. Il reste toutefois à trouver une banque, mais lorsque vous déposez de l'argent sans en demander, l'accueil est très sympathique. Si, vous verrez ! Je fuis tout de même celles contactées précédemment ainsi que celles dont le fond de commerce sont les artisans, commerçants et professions libérales. Il est indispensable que son banquier comprenne un minimum l'activité.

Le début de l'aventure
Les statuts sont revus en fonction des apports définitifs, les documents nécessaires à l'enregistrement sont finalisés. Le dépôt des fonds est réalisé. La création est effective et l'activité débute. L'idée initiale de créer ma propre entreprise dans le cadre de mon projet personnel vient enfin de prendre corps, il ne reste plus qu'à la faire grandir. L'optimisme du créateur a été plus que nécessaire durant toutes ces étapes, nous verront qu'il le restera par la suite.

Dossier

Au début de cette nouvelle étape, nous n'avions pas beaucoup d'espoir en la capacité de redimensionner le projet en fonction des apports effectifs sans en retirer la substance. Il a donc fallu aller à nouveau dans tous les détails et cela a encore renforcé notre confiance dans le projet et dans sa viabilité. Aides-toi, le ciel t'aidera.

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