09/08/2006
Devenez polyglotte Les Européens et les langues
|
Dans leur profession comme dans leur vie privée, les Européens ont besoin de se comprendre. Quelles sont les nationalités les plus polyglottes ? Les langues les plus parlées ? Les motivations pour apprendre ? Réponses. |
L'Union européenne compte aujourd'hui près de 450 millions d'habitants. Elle reconnaît vingt langues officielles mais environ soixante autres langues y sont parlées. Si beaucoup d'Européens maîtrisent une langue étrangère pour des raisons de proximité géographique et historique, la connaissance d'une langue pour des fins professionnelles ou citoyennes devient une nécessité prise en compte par un nombre croissant de personnes.
Panorama des compétences linguistiques dans l'UE
L'étude "Les Européens et leurs langues", réalisée en février 2006 par TNS pour la Commission européenne, montre que 56 % des citoyens des Etats membres de l'Union européenne sont capables de participer à une conversation dans une autre langue que la leur, un chiffre en augmentation de neuf points en cinq ans. Ils sont par ailleurs 28 % à parler deux langues étrangères et 11 % à en parler trois. La France demeure très en dessous de la moyenne européenne, puisque seulement 47 % des Français maîtrisent une langue étrangère. Une performance qui reste supérieure à celle de l'Italie (46 %), du Portugal (33 %) ou de l'Espagne (32 %). Les champions sont surtout de petits pays, dont la langue n'est guère parlée hors de leurs frontières, à l'instar du Luxembourg (97 %), des Pays-Bas (87 %), du Danemark (85 %) ou de la Suède (81 %).
Les langues les plus parlées dans l'UE
(Novembre 2005 - Source : Eurobaromètre)
|
|
L'anglais est, sans surprise, la langue étrangère la plus utilisée dans l'Union : 38 % des citoyens affirment pouvoir tenir une conversation dans cette langue. Le français vient en seconde position avec l'allemand, toutes deux maîtrisées, en tant que langue étrangère, par 14 % des Européens. C'est au Royaume-Uni (23 %) et en Irlande (20 %) que la langue de Molière est la plus parlée.
Pourquoi, où et comment apprendre les langues
18 % des citoyens de l'Union européenne déclarent avoir appris une langue étrangère ou avoir perfectionné leur connaissance au cours des deux dernières années, et 21 % indiquent qu'ils ont l'intention de le faire dans l'année à venir. Mais ils ne sont que 12 % à se trouver actuellement dans une démarche active d'apprentissage. Les motivations pour un éventuel apprentissage des langues sont à la fois professionnelles - possibilité de l'utiliser au travail (32 %) ou de travailler à l'étranger (27 %) - et d'ordre personnel - possibilité d'utiliser des langues étrangères en vacances (35 %) ou satisfaction personnelle (27 %). Les principales contraintes évoquées sont le manque de temps (34 %), de motivation (30 %) et les frais d'apprentissage (22 %).
Pourcentage de répondants pouvant participer à une conversation dans une autre langue que leur langue maternelle
(Octobre 2001 - Source : Eurobaromètre)
|
Luxembourg
|
|
Pays-Bas
|
|
Danemark
|
|
Suède
|
|
Belgique
|
|
Autriche
|
|
Finlande
|
|
Allemagne
|
|
France
|
|
Italie
|
|
Grèce
|
|
Portugal
|
|
Irlande
|
|
Espagne
|
|
Royaume Uni
|
|
Il existe toutefois un important consensus parmi les Européens quant aux avantages à savoir parler plusieurs langues : 83 % d'entre eux considèrent que la connaissance des langues étrangères leur est utile, tandis que seuls 16 % ne leur reconnaissent pas d'avantage. Mais, surtout, ils sont 67 % à estimer que l'enseignement des langues devrait être une priorité politique.
C'est à l'école que la majorité des Européens - 65 % d'entre eux - a appris les langues, majoritairement dans le secondaire - 59 % - et nettement moins dans le primaire - 24 %. Pourtant, ils sont plus nombreux à penser que six ans est le meilleur âge pour commencer à apprendre les langues. Enfin, l'anglais a naturellement la faveur des parents, puisque 77 % des Européens estiment que les enfants devraient l'apprendre comme première langue étrangère. Le français arrive tout de même en seconde place avec 33 % de personnes favorables à son apprentissage.
Un témoignage,
une question, un commentaire sur ce dossier ?
Réagissez |
|