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dossier
 
(juin 2004)

Devenez polyglotte
Il n'y a pas que l'anglais

Plutôt que d'avoir des cadres qui parlent parfaitement une seule langue étrangère, de plus en plus d'entreprises préfèrent former des "touches-à-tout" linguistiques.
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Les bases du chinois

Les Européens et les langues
Les bases du chinois
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Les 10 langues qui comptent le plus
Cinq astuces pour apprendre
Des formations dans la mouvance
N. O'Shea (CCIP)
J.-P. Robbe (Ferma)

"Do you speak Chinese ?" La question, anodine, est bien connue des cadres et expatriés amenés à travailler avec des partenaires chinois. A elle seule, cette simple question traduit les mouvements qui traversent le vaste équilibre linguistique planétaire. Certes l'anglais reste, encore et toujours, "l'espéranto" du monde économique actuel. Mais sa maîtrise n'est plus un passeport suffisant pour s'ouvrir toutes les portes de l'international (voir le classement des langues).

Désormais, pour prétendre à une dimension internationale dans l'univers professionnel, il faut savoir picorer. "Avant, il fallait apprendre un anglais parfait, note Jean-Michel Dubedout, président de Telelangue, un cabinet de formation spécialisé dans les langues. Depuis cinq à dix ans, ce n'est plus une priorité. L'essentiel est de se faire comprendre et, si possible, en plusieurs langues. D'ici cinq ans, on parlera de la même manière de l'anglais "chinois" dans les affaires."

La langue la plus utile aux yeux des Européens
(plusieurs réponses possibles, Commission européenne, 2004)
L'anglais 
  69  %
Le français
  37 %
L'allemand
  26 %
L'espagnol 
  15 %
Ne sait pas, autre  
  15 %

Les langues étrangères les plus parlées en Europe en pourcentage de la population (Commission européenne, 2004)
Anglais 
  31  %
Français
  12 %
Allemand
  8 %
Espagnol 
  4 %

Le cas du chinois cristallise les changements qui s'opèrent dans l'univers des langues (lire l'interview de Jean-Paul Robbe). L'ouverture progressive du marché chinois, qui compte plus d'un milliard d'individus, propulse cette langue sur le devant de la scène. "D'après une étude réalisée par le ministère de l'Education, le chinois a séduit 30 % d'élèves en plus dans le secondaire entre 2000 et 2002, explique Joël Bellassen, professeur de chinois à l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales). Pendant ce temps, l'anglais a progressé de 0,7 % et l'allemand reculé de 8 %."

Cette sensibilité aux nouvelles langues est également perceptible en entreprise. Dans les cabinets de formation (lire l'article), de nouveaux modules proposent aux cadres de tout poil de s'ouvrir au chinois, mais aussi au russe ou au japonais. Des modules hyper-spécialisés, où en une quarantaine d'heures les managers doivent apprendre à maîtriser les rudiments nécessaires pour une conversation ou une négociation. S'y ajoute, comme au Cned, l'arrivée de l'e-learning pour permettre aux apprenants de s'auto-former à de nouvelles langues.

Un véritable feu d'artifice linguistique avec lequel, on l'aura compris, les CV risquent de gagner quelques lignes supplémentaires. A côté de l'anglais, seront mentionnés des connaissances en chinois, en russe ou en hindi. Autant s'y préparer culturellement (lire les astuces), même si le français continue d'être (pour combien de temps ?) l'une des grandes langues internationales.

Les bases du chinois


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