Réaliser un Plan de reprise d'activité: 10 conseils d'experts 4) Définir des priorités, des techniques, et un prix

Si bon nombre de DSI ne souhaitent perdre aucune données en cas de crash, il faut se rendre à l'évidence : en fonction des secteurs d'activité, des métiers, les exigences vis-à-vis du système d'information seront diverses.

"Il faut arriver à considérer que l'indisponibilité peut être autorisée, en fonction du degré de criticité des données métiers et des données techniques. Une disponibilité en dessous de la minute, par tranche de dix secondes, double le prix de l'infrastructure. Parfois, le coût n'en vaut pas la peine", explique David Milot chez Unisys. "Il est possible de fonctionner en mode dégradé, mais cela doit être conçu au moment du design du PRA", précise t-il.

Une réflexion qui doit émerger dès la conception du PRA. De là va découler le choix de l'équipement de sauvegarde et de reprise de l'activité, mais aussi le budget consacré au PRA.

"Il s'agit là de déterminer les meilleures technologies qui correspondent au RTO [ndlr Recovery Time Objective] et au RPO [ndlr Recovery Point Objective] que l'on a choisis. Les données de certaines applications dont le RTO et le RPO permettent un délai pourront être sauvegardées sur bandes. Mais pour des applicatifs dont le RTO et le RPO sont proches de 0, des technologies comme le self mirror seront nécessaires", détaille Bruno Picard de Netapp.

 "A la suite de ce diagnostic, il faudra calculer, et souvent négocier un prix de mise en œuvre. Si la sauvegarde et la reprise d'activité doit s'effectuer en moins d'une minute, on doit mettre en place des environnements synchrones, et le coût de l'infrastructure monte très vite", ajoute t-il pour rebondir sur l'augmentation géométrique du coût de l'infrastructure en fonction de l'exigence de reprise.